16 janvier 2009

Le dernier jour de vie de Jordan, et Cheryl qui faisait de la grimpette l'été 2008 au chalet



Cheryl a une passion, c'est grimper dans les arbres, ici à peine sortie dans le jardin, elle cout droit dans son cerisier, grimpe avec ses griffes, et se perche à environ 3 mètres de haut, puis s'installe entre 3 branches et peut y rester pendant 1 h 30, s'il y a plein de choses à observer. Et ceci est devenu un rituel, comme Noisette qui elle joue avec ses croquettes, et met la patte dans la gamelle et les envoie en l'air, un véritble jeu. Elles sont marrantes toutes les deux, et heureusement, car depuis la mort de Jordan, la maison est devenue plus triste. Mais bon, c'est mon impression, parce que mon chien me manque énormément, pour moi ce n'était pas un chien, c'était mon meilleur ami. Et j'aurais souhaité le garder le plus longtemps possible, mais hélas l'AVC qu'il a fait était trop important, et il n'a pas pu se relever, et l'entendre pleurer, gémir et aboyer de façon saccadée, m'était impossible à supporter, pauvre petit Jordan.

Durant son euthanasie, nous sommes restées toutes les trois jusqu'au bout, et maman a même failli se trouver mal. Moi non, j'étais tout près de lui, et j'avais mis ma main sous son nez, et il s'est endormi gentiment avec une premiere piqûre, et puis un bon quart d'heure plus tard, le Docteur Delens est revenue et nous a dit, allez maintenant il faut y aller, elle lui a fait un garrot, lui a coupé quelques poils de sa patte avant gauche puis a commencé l'injection mortelle tout doucement, et Jordan à la fin de celle-ci respirait toujours, son coeur battait paisiblement, et je sentais toujours sa respiration sous ma main. Alors naïve je demande à la vétérinaire, mais au bout de combien de temps devrait l'injection devrait faire son effet, et elle me répond, c'est immédiat, il ne veut pas partir, Jordan ne devrait déjà plus être là. Elle nous a dit je suis obligée de continuer, je ne peux pas le laisser comme ça, du coup elle est retournée chercher une autre injection mortelle et l'a piqué à la patte arrière, et là il est parti. Mon Dieu, quelle perte pour moi, quel chagrin qui après 3 semaines est toujours aussi présent. Je le ressens moins à la maison, car j'ai toujours l'impression qu'il est derrière ma chaise, surtout quand je suis sur l'ordinateur, Jordan était couché derrière moi, et ne me lachait jamais. J'étais vraiment sa maîtresse, et sur nous 4, c'est à moi qu'il a demandé de partir.

J'ai gardé son regard pendant une demie heure, j'étais assise dans le garage, par terre tout près de lui, et j'avais posé sa jolie tête sur mes jambes, et là son regard me transperçait de tristesse et de douleur, l'entendre gémir en aboyant de manière saccadée, me faisait que j'avais l'impression d'être coupable. Après une demie heure à essayer de le rassurer, car nous avions rendez-vous chez le docteur DELENS à 16 h 30 le vendredi 26 décembre 2008, et je ne pouvais plus l'entendre souffrir ainsi, alors je suis remonté chercher le téléphone, j'ai posé à nouveau sa tête sur moi, et du coup, nous avons avancé le rendez-vous. J'ai pris mon chien d'amour dans sa couverture, il faisait froid ce jour là, mais le soleil brillait, je l'ai pris délicatement car il ne pesait plus qu'entre 15 et 16 kg au lieu de ses 25 kg, et je l'ai déposé dans la voiture délicatement, et nous sommes parties. Nous sommes arrivées vers 14 h 20, et le Docteur Delens nous a pris vers 15 h 10, mais Jordan le sentait et même dans la voiture (son dernier voyage) il était à nouveau redevenu tout calme, voilà sa demande je l'avais comprise. Petit Jordan, pour rien au monde je ne t'aurais abandonné avant que tu ne partes pour un autre monde, tout en espérant que tu es allé rejoindre ta maman et peut-être papa. Mais personne n'est revenu sur la terre pour nous dire ce qui se passait après. Simplement tout comme Cindy, tu avais une tellement belle âme, que je suis certaine que tu es entré au paradis. Repose en paix mon Jordan d'amour.

Les deux clichés sont ses derniers que j'ai fait le jour de sa mort, et on voit comment il était maigre, et pourtant il mangeait bien, et même le jour de sa mort, je lui ai donné à manger et à boire, je l'ai remonté contre moi et il avait faim et soif. Oui je sais cela peut paraître incroyable, et tout ceci est authentique. Le voir ainsi ne me plait pas du tout, mais pour moi, c'est presque le dernier souvenir que j'ai de lui. Cela fait partie de la fin de sa vie.

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